Accueil de jour des enfants: paradoxe, paradoxe

Notre Commune a la chance d’être dotée d’un réseau d’accueil de jour assez étoffé mais qui ne suffit malheureusement toujours pas à satisfaire la demande, en particulier pour les petits enfants pré-scolaires.

5 structures sont gérées par la fondation Piccolino entre Cully et Grandvaux et offrent plus de 240 places aux enfants entre une garderie et l’accueil des écoliers. Dès 2026, avec le déplacement de la bibliothèque dans le bâtiment en cours de rénovation au centre de Cully, le site de la Capite devrait s’agrandir dans les étages de l’ancienne Préfecture et proposer des places supplémentaires.

L’offre est complétée par le jardin d'enfants créatif « Arc‑en‑ciel » à Cully, géré par une association.

Le budget communal annuel alloué à l’accueil de jour toutes structures confondues

(Piccolino, Arc-en-Ciel et accueil en milieu familial de jour)

dépasse les CHF 900’000.-.

La Municipalité a fait de grands efforts pour offrir aux parents des possibilités de garde en suffisance mais force est de constater que pour certaines, les solutions provisoires trouvées se sont pérennisées malgré leur côté « bricolage »:

à 𝗖𝘂𝗹𝗹𝘆 depuis 2012, l’accueil se fait dans le foyer de la salle de gym des Ruvines où un aménagement amovible est installé pour les enfants. Cette situation est problématique pour la location de la salle de gym pour des manifestations puisqu’il faut à chaque fois déplacer le mobilier pour les enfants.
à 𝗚𝗿𝗮𝗻𝗱𝘃𝗮𝘂𝘅 au collège du Genevrey, les enfants sont accueillis depuis 2015 dans des salles de classe réaménagées mais qui n’ont jamais été vraiment adaptées efficacement pour les enfants.
à 𝗖𝘂𝗹𝗹𝘆 depuis 2020, une partie de l’accueil a été transféré dans les locaux de l’ancienne Préfecture mais au prix de la suppression de plusieurs places de parc pour permettre l’aménagement d’une zone récréative extérieure.

Il est indispensable d’offrir plus de places de garde pour les enfants afin que la commune soit attractive pour les familles.

Mais n’est-il pas surprenant qu’une partie des lieux proposés soit « bricolés », même s’ils sont parfaitement aux normes ?
Pourquoi investir autant dans la rénovation de bâtiments communaux en priorité alors que certains locaux accueillant les enfants sont encore inadaptés ?
Et pourquoi ne pas augmenter le soutien à l’association du jardin d'enfants créatif « Arc‑en‑ciel » à Cully géré par des parents depuis 1974 et qui peine à promouvoir son offre d’accueil ?

Par ailleurs, nous avons la chance d’avoir des familles financièrement à l’aise qui s’installent sur la commune mais pour eux, une place en crèche publique ou privée ne fait aucune différence puisqu’ils n’ont pas droit aux subventions à cause de leurs revenus élevés.

Pourquoi ne pas explorer la piste de l’installation d’une garderie privée sur la commune pour répondre à la demande ?

Autant de sujets que je souhaite creuser pour rendre la vie de nos familles plus attractive à Bourg-en-Lavaux.